Voyelles
La langue berbère en général, comporte trois voyelles, plus une voyelle de lecture :
a est moins ouvert qu'en français, entre le « a » et le « e » [æ]
i se prononce entre le « i » [i] et le « é » français [e]
u se prononce « ou » [u]
Le son e [ə] (comme dans l'anglais « children »), appelé ilem, est un schwa. Il n'est pas considéré comme une véritable voyelle, mais a pour but de faciliter la lecture. Historiquement, ilem est le résultat d'une réduction ou d'une fusion des trois voyelles. La réalisation phonétique des voyelles est influencée par les consonnes voisines. Par exemple, les consonnes emphatiques entraînent une prononciation plus ouverte : "aẓru" (pierre) se lit [aᵶru] tandis qu'"amud" (grain) donne [æmud].
Assimilation et gémination
Certaines assimilations sont caractéristiques d'une variante locale du kabyle, tandis que d'autres relèvent de la langue elle-même. Ces assimilations ne sont pas notées à l'écrit. Par exemple :
/n/ + /w/ : axxam n wergaz (« la maison de l'homme ») peut se lire
« Axxam n wergaz. » (pas d'assimilation),
« Axxam bb wergaz » ou « Axxam pp wergaz »,
etc.
/d/ + /t/ : d taqcict (« c'est une fille ») se prononce « taqchicht».
autres assimilations : /t/ + /t/ = /ts/, /n/ + /w/ = /bb/ ou /pp/, /i/ + /y/ = /ig/, /w/ + /w/ = /bb/, /y/ + /y/ = /gg/.
La gémination affecte la qualité de certaines consonnes, transformant les fricatives en occlusives. Une consonne ɣ géminée devient /qq/.
Consonnes fricatives contre occlusives
La phonologie est composée de phonèmes fricatifs qui sont à l'origine des occlusives et qui sont restées telles quelles dans les autres langues amazighes. La gémination provoque aussi une transformation des fricatives en occlusives.
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