Les particules de direction en tachelhite


Les particules de direction en tachelhite

Les particules de direction qui sont la particule de rapprochement d et la particule d’éloignement nn. Avec ces deux simples particules qui suffixent les verbes, Tachelhit ajoute à son patrimoine de verbes, deux verbes supplémentaires à partir d’un verbe pris comme référence (base, racine.)

Exemple :

mener, porter : awi, yiwi

ramener, rapporter : awi-d, yiwi-d

emmener, emporter : awi-nn, yiwi-nn


Ces deux particules situent la direction de l’action par rapport au locuteur qui donne les ordres. La particule nn permet d’éloigner l’action de lui awi-nn (emporter), alors que la particule d permet de rapprocher l’action de lui awi-d (rapporter). Ces deux particules suffixent pratiquement tous les verbes de la langue amazighe. Nous donnons ci-dessous une liste de ce genre. Nous donnons les verbes dans le cadre d’une phrase afin de faciliter leur compréhension.

pose le pain : sers aɣrum, isers aɣrum

pose le pain là-bas : sers-nn aɣrum, isers-nn aɣrum

pose le pain de ce côté-ci : sers-d aɣrum, sers-d aɣrum

chevaucher le cheval : niy ayyis, iniy ayyis

chevaucher le cheval [pour y aller] : niy-nn ayyis, iniy-d ayyis

chevaucher le cheval [pour revenir] : niy-d ayyis, iniy-nn ayyis

tiens l’eau : amezv aman, yumezv aman

tiens l’eau : amẓ-nn aman, yumẓ-nn

rapporte: amẓ-d aman, yumẓ-d


Remarque : En général, la particule n est utilisée pour montrer quelque chose qui est loin du locuteur. En plus de son utilisation comme suffixe des verbes et de certaines prépositions (ar, ar-d, jusqu’à), elle est également utilisée pour construire les pronoms.

Exemple:

Celui-là : ɣ-wann ; wann

Celle-là : x-tann, tann

Ceux-là : ɣ-winn ,winn

Celles-là : x-tinn, tinn

La particule d quant à elle est utilisée dans la direction de l’interlocuteur pour construire d’autres pronoms démonstratifs.

Exemple:

Celui-ci : ɣ-wad ; wad; wa

Celle-ci : x-tad, tad ; ta

Ceux-ci : ɣ-wid ; wid ; wi

Celles-ci x-tid, tid ; ti

Les particules n et d peuvent être doublées selon le contexte dans lequel elles interviennent, mais l’idée reste la même, le d ramène l’idée vers le sujet et n l’éloigne de lui. Le phonème ɣ est souvent prononcé en tachelhit comme un x.

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